Source: Site officiel en français
"C'est le jour de son cinquième anniversaire que Isabelle découvre le patinage artistique, lors du gala de fin d'année du club de Clermont-Ferrand, où patine son grand frère Laurent. C'est une véritable révélation. Isabelle se précipite sur la glace à la fin du spectacle en hurlant à sa mère :« Je veux être championne Olympique! » Procédant par ordre, sa mère l'inscrit au club. Isabelle patinera alors avec son frère Laurent.
De son côté, Olivier est poussé vers la danse sur glace par l'impact des merveilleux Duchesnay.
C'est lors d'un stage à Lyon en 1990, dirigé par Irina Moïseva et Andreï Minenkov, que Isabelle et Olivier vont se rencontrer. Ce duo de danseurs russes légendaires, reconverti dans l'entraînement, a accepté de transmettre son savoir lors d'un stage de quelques semaines sur la glace de Lyon.
L'association du « petit blond » et de la « petite brune » leur apparaîtra alors comme une évidence.
Alors que leurs valises sont déjà bouclées pour rentrer chez eux, on propose à Isabelle et Olivier de s'associer pour le meilleur et pour le pire, sur la glace.
Ils n'ont que quarante huit heures pour se décider. « Je n'ai pas hésité une seconde », avoue Isabelle.
À douze ans, ils bouleversent leur vie d'adolescents, intègrent une famille d'accueil puis un foyer d'hébergement. Loin des leurs, ils découvrent l'envers du décor, des costumes à paillettes et des médailles olympiques. Levés à 5 heures pour s'entraîner avant l'école, ils préparent eux-mêmes leurs repas, lavent leur linge et font le ménage dans leurs minuscules chambres d'étudiant, chacun de leur côte.
« Lorsque je rentrais à Lyon, le dimanche après-midi, et que je me retrouvais seule au foyer, il m'arrivait de pleurer », confie Isabelle. D'une exigence comparable à celle de la danse classique, la danse sur glace attire, comme tout ce qui brille. Mais seuls ceux « qui ont le patinage dans le sang » persistent, explique Isabelle. Delobel-Schoenfelder sont de cette race-là.
À force d'acharnement, ils finissent par obtenir des résultats : une médaille d'argent aux championnats du monde juniors en 1996, puis une deuxième place sur le plan national. Ils deviennent ainsi les dauphins des champions du monde, dont ils partagent déjà l'entraîneur : Muriel Zazoui.
En dépit de leur passé commun, leurs personnalités sont aux antipodes sur la glace comme à la ville.
« Olivier est un calme, décrit Isabelle. Chez lui, chaque mot est pesé. Moi, je suis plus explosive. »
Un journaliste lyonnais les avait décrits comme « le feu et la glace », bien avant que le couple Anissina-Peizerat soit associé et récolte ce même sobriquet. Peut-être faut-il y voir le signe d'un destin d'exception pour un couple aux ambitions intactes : « Depuis l'âge de cinq ans, je n'ai pas change d'avis, affirme Isabelle. Je veux être championne olympique. » "
A noter: S'ils s'entraînent désormais avec Muriel Zazoui et Romain Haguenauer, ils se sont auparavant adressés à Tatiana Tarasova et Lydie Bontemps